ANNULÉ remplacé par un récital de piano
Robert Schumann est un petit bourgeois de province qui deviendra l’un des plus grands génies du Romantisme musical allemand et l’un des plus prestigieux poètes de l’histoire de la musique.
Adagio Espressivo de la 2ème symphonie en ut majeur – Opus 61 :
Véritable « cœur brûlant » et centre de gravité de la symphonie, l’Adagio – qui est l’un des plus beaux mouvements lents écrit par Schumann – appartient tout entier à la sensibilité romantique avec cette mélodie d’une tendresse infinie teintée de mélancolie qui chante avec ampleur, accompagnée d’une pulsation implacable.
Le concerto pour piano et orchestre en la mineur – Opus 54 :
« La virtuosité gratuite » est totalement bannie de cette partition toute intérieure où la mélodie s’écoule avec abondance et facilité. Selon Schumann, ce concerto est un poème musical dans lequel le piano converse avec un orchestre jamais envahissant et dialogue dans une respectueuse aisance avec chaque groupe d’instruments. Ce chef d’œuvre absolu conserve du même coup une place prééminente dans le répertoire des concertistes comme dans la faveur du public, sans cesse conquis par son souple et superbe lyrisme.
3ème symphonie en mi bémol majeur – Opus 97 :
En septembre 1850, Schumann quitta Dresde pour Düsseldorf, une ville animée des bords du Rhin. Ce changement fut source d’une inspiration particulièrement féconde puisqu’en trois mois, il a composé son concerto pour violoncelle et la plus majestueuse de ses symphonies qu’il qualifiera de « Symphonie Rhénane ».
Les cinq mouvements de cette œuvre exaltent la puissance du Rhin symbolique de l’âme allemande, auquel cette 3ème symphonie rend hommage. L’esprit du puissant fleuve – source majeure d’inspiration littéraire et poétique – traverse toute la partition, avec par exemple l’évocation du doux clapotis des vagues lors du deuxième mouvement.
Schumann pèse d’un poids capital sur les destinées de la musique allemande. Il nous apporte les raisons ainsi que les justifications esthétiques et musicales de sa sensibilité. Il a en effet raisonné et pensé son art avant de se laisser aller sur les ailes de son génie multiple qu’animent tour à tour « les deux âmes qui cohabitent en son sein », l’héroïque Florestan et le tendre Eusebius (les deux personnalités de Schumann).
